Évidemment, je n’ai rien contre le bio, absolument rien même. Le bio c’est bon, c’est beau (on se croirait dans une pub TV là ). Non mais sans rire, le bio c’est quelque chose de très bien, on fait attention à la planète d’un coté et on préserve un peu nos corps de l’autre, pas mal.
D’abord biologique ça veut dire quoi ?
Biologique ça veut dire qu’un plat est composé pour au moins de 97 % de matières issues de l’agriculture biologique.
Et l’agriculture biologique, elle, est régit par de nombreuses lois sur le respect de l’environnement, la non utilisation d’engrais chimiques, de pesticides bref le rejet de l’agriculture industrielle.
Donc je disais, le bio c’est super. Les agriculteurs font des efforts incroyables pour produire bio, pour ne pas produire à outrance des aliments dont nous jetons une partie sans même y avoir touché à force d’abondance.
Ils font des efforts pour travailler de façon manuelle, pour prendre soin de leur récolte qui, elle, à retrouvé la fragilité normale d’un légume ou d’un fruit.
Ils embauchent de la main d’œuvre, fournissent 2 fois plus de travail que les autres agriculteurs déjà bien occupés.
Ces cultivateurs courageux se rendent alors compte qu’il est devenu plus cher et beaucoup plus compliqué de produire bio que de produire industriel. Selon le temps, la température, l’ensoleillement, la récolte n’est pas la même, les quantité non plus et les prix encore moins.
Le bio, le bon, le beau, celui qui fait du bien à la planète et au corps se retrouve donc bien plus cher que le reste de la marchandise.
Est il vrai de dire que les produits abordables pour la plupart des foyers sont couverts de pesticides et élevés à coup d’engrais chimiques cancérigènes ? Je pense que oui.
Pourtant si je me souviens du potager de mon grand père, qui d’ailleurs existe toujours aujourd’hui, il est sain, il produit de beaux légumes et arrive encore à nourrir une belle partie de la famille. Tous les produits qui y sont récoltés ont un goût bien différent de celui que je retrouve sur mes tomates ou mes pommes de terre de supermarché.
Cette culture ne coûte pas particulièrement cher à tous ceux qui la pratique. Elle aurait plutôt tendance à leur rapporter de l’argent sous forme d’économies conséquentes.
On oublie trop souvent que ce que nous appelons « bio » aujourd’hui n’est en fait que l’origine de l’agriculture. Quand elle n’était pas agriculture industrielle. Des récoltes à taille humaine, des produits sains dont on savait se passer les années de mauvaise récolte. Des produits de saison uniquement mais bons et riches.
Où est donc passer cette agri-culture du naturel ? Du sain ? De l’évident ?
À quelle moment avons nous été obligés de produire tellement, tout le temps que nous soyons aujourd’hui incapables de faire machine arrière ?
Il faut absolument arrêter de présenter le bio comme la révolution saine du 20ème siècle. Le bio existait bien avant que le premier supermarché n’ouvre.
Le bio de nos jours, de nos marchés spécialisés, n’est autre que l’alimentation classique d’antan. Ni plus, ni moins. Les produits n’ont à aucun moment été enrichis, d’ailleurs par quoi le seraient ils ?
Ils sont naturels et bons. Comme ils devraient toujours l’être.
En effet, il est important de privilégier le bio et surtout les circuits courts.